L’ovni Giedré a secoué le Printemps |
BOURGES (CHER), HIER. La chanteuse franco-lituanienne Giedré a ouvert le bal de l’édition 2012 avec ses compositions au vitriol. | (LP/JEAN-BAPTISTE QUENTIN.) |
Giedré ne passe pas inaperçue. Dans les allées du Printemps de Bourges qui s’est ouvert hier avec elle, sous un rayon de soleil, la chanteuse se balade en robe à pois et bottes en caoutchouc rose. Ainsi, on donnerait le bon Dieu sans confession à cette demoiselle franco-lituanienne, ex-comédienne au sourire enfantin, s’il n’y avait pas ses comptines au vitriol, qui font, au choix, hurler de rire ou de peur. Seule en scène hier, elle ouvre le bal avant Brigitte et Bénabar, avec de la chanson qui grince, comme si la douceur d’une Carla Bruni était atomisée par la cruauté des Deschiens. Un univers décoiffant Au Phénix, qui peut accueillir près de 6 000 personnes, Giedré (prononcez Guidré) se pointe devant un minidécor bucolique, un champignon, une guirlande rouge à son nom. « Je m’appelle Giedré, c’est un vrai prénom, je fais des chansons pour les enfants, mais les enfants sourds, j’espère qu’il y en a dans la salle. » Bourges ne sait pas comment prendre ces ritournelles ravagées par un humour très noir. Giedré y regrette de ne jamais voir son partenaire dans « l’Amour à l’envers », raconte la sexualité de « Jacky le nain » ou se lance dans une chanson engagée, « Vive les capotes! », plus pratiques que de « noyer, congeler ou étouffer » des rejetons non désirés. Le Parisien |